Lescun : cinquante ans de découverte

Alors ici on se trouve au… au refuge de Labérouat et euh… c’est dans ce refuge que dans les années cinquante se sont développées… enfin ont été crées les premières classes de découverte qui ont permis à des enfants, à des… instituteurs d’amener leurs classes entières à la montagne et de découvrir en fait, le… le… le milieu montagnard, le milieu naturel. C’est vrai que, à cette époque-là, c’était novateur, parce que les loisirs n’existaient pas vraiment, n’existaient même pas, et euh… c’est à travers des pratiques liées à l’enseignement et à la pédagogie que beaucoup de gens ont été amenés à découvrir des espaces naturels comme la montagne. De même des expériences similaires se sont pratiquées à la mer, et c’est vrai qu’on peut dire que c’està cette époque-là que la pratique de la montagne, qui jusqu’alors était réservée à des gens aisés où à une certaine élite, s’est véritablement démocratisée. Et donc, c’est à partir de là aussi qu’est apparu euh… ce que… aujourd’hui on voit ça d’une manière plus critique, c’est-à-dire une mont… une pratique de consommation, une pratique plutôt liée à… oui, à la consommation.

Vous avez la véranda qui était la véranda de l’ancien refuge, parce qu’il faut voir que tous ces bâtiments-là on été construits depuis, et justement, ils ont été construits avec une pratique beaucoup plus importante, beaucoup plus… massive de… des classes scolaires… et ca, c’est vraiment la partie historique du… du refuge… euh… à savoir que le refuge, au départ était vraimentune vieille bâtisse,qui ressemblait à un refuge euh… bon… comme on en trouve en montagne à l’heure actuelle.

Le loisir s’est banalisé, bon, la pratique elle-même s’est banalisée, donc euh… effectivement, les gens ont changé de comportement, les…c’est vrai que… au départ, on pourrait dire qu’il y avait des… pratiques qui étaient plus collectives, où les gens partageaient vraiment quelque chose… en fait qui étaient vraiment extraordinaire par rapport à leur vie quotidienne. Aujourd’hui, ils cherchent plus l’exception, ils cherchent plus l’originalité dans ce qu’ils vont faire, et donc là on est plutôt sur des pratiques très individualisées, très euh… personnalisées. Voilà, ça c’est une des choses fondamentales qui a changé dans la pratique de la montagne, en tout cas.